IVO Capital Partners funds class actions against TikTok
The bond manager has developed a litigation financing activity, presented as uncorrelated with traditional asset classes. Launched last summer, IVO Legal Strategies Fund III has raised €44 million.
Anti-competitive practices, breach of privacy rules (RGPD), violation of shareholders' rights or intellectual property rights, greenwashing, unfair breaches of contract, etc. Litigation and class actions have a future. However, it is necessary to be able to finance them, while legal costs continue to rise. This is where the litigation financing business comes in, which IVO Capital Partners launched in 2014, shortly after the creation of the bond management company (€1.2 billion in assets).
Total outstanding: $10 billion
Litigation finance is an activity that originated in the Anglo-Saxon world, which consists of financing the costs of lawyers, proceedings and expert opinions in connection with a lawsuit or arbitration. The total outstanding amount of this asset class is currently close to 10 billion dollars worldwide.
"It supports both the costly arbitrations to which some small and medium-sized companies may be subjected, and the collective actions of individuals or other entities (associations or foundations). A funder enables them to assert their rights or the rights of their members, and to obtain adequate compensation"says Paul de Servigny, Managing Director at Ivo Capital Partners.
The financiers and their insurers carry out an upstream analysis to verify and validate the quality of the litigation and its chances of success.
"We gradually discovered this activity, which was developing in England, Australia and the United States, thanks to lawyer friends in the United States. We understood that the financing needs were not being met by the banks. Today, we are one of the leaders in this market in France and in Europe. We have already invested $150 million and financed about 50 transactions"Sidney Oury, co-founder of IVO Capital Partners and head of the discretionary management activity, adds.
Launched last summer, the third vintage of IVO Capital partners, IVO Legal Strategies Fund III, completed its first closing of €25 million on August 8, and has already raised €44 million from professional or qualified investors for a minimum amount of €100,000.
Target: 150 million euros
The structuring, carried out with a vehicle under French law, an SLP (Société de Libre Partenariat), is similar to those used in private equity. "The subscription period for IVO Legal Strategies Fund III will last one year with the objective of raising 150 million euros. We are closing and calling for funds on a rolling basis, approximately every two months, when we need to fund a case that we have selected"says Sidney Oury. Once the funds are called, the maturity date cannot exceed 5 years, the maximum period during which the investors' funds are blocked.
The investment period will last 3 years.
"In the event of a negative court decision, the investor gets his capital back. In the event of a positive decision, the investor also receives the interest paid out in the form of dividends. At each case settlement, investors are reimbursed"says Sidney Oury. The average investment period is around 4 years.
The manager presents litigation finance as being uncorrelated with the economy, interest rates and traditional asset classes with double-digit returns that can sometimes exceed 20 % per year.
Important expansion in Europe
This third fund is intended to finance more litigation in Europe, where the business is booming. "After starting in 2014 with a strong focus on Anglo-Saxon cases (US and UK), the last 3 years have seen us invest more than 60% of our capacity in European cases," says Paul de Servigny.
"Whether in France or the Netherlands, two jurisdictions where IVO Capital Partners is actively invested, lawyers and courts have recognized the presence and usefulness of litigation finance funds", he continues. "The world of European class actions, based on decisions of governmental or similar authorities, condemning various types of illicit practices, has attracted the attention of funders since their development in recent years following the European directive known as the "Damages Directive". The legislative frameworks established in some countries already allow a funder to support the procedure by providing the necessary funds. Other countries, however, are slow to have a framework in place",
IVO funds are sometimes invested in class actions that target digital giants. "This is the case, for example, of the public action against TikTok in the Netherlands, where we are funding an association seeking to improve data protection for users of legal age and minors in the Netherlands"says Paul de Servigny.
IVO Capital Partners finance des actions collectives contre TikTok
Le gérant obligataire a développé une activité de financement de contentieux, présentée comme décorrélée des classes d’actifs traditionnels. Lancé l’été dernier, IVO Legal Strategies Fund III a déjà levé 44 millions d’euros auprès d’investisseurs qualifiés. La durée de placement moyenne est d’environ 4 ans, pour un rendement espéré à deux chiffres.
Pratiques anticoncurrentielles, infraction aux règles de protection des données privées (RGPD), violation des droits des actionnaires ou des droits de propriété intellectuelle, éco-blanchiment, ruptures abusives de contrats, etc. Les contentieux et les actions collectives ont de l’avenir. Encore faut-il pouvoir les financer, alors que les frais de justice ne cessent de grimper. C’est là qu’intervient l’activité de financement de contentieux dans laquelle s’est lancée IVO Capital Partners dès 2014, peu après la création de la société de gestion obligataire (1,2 milliard d’euros d’actifs).
Encours total : 10 milliards de dollars
Le financement de contentieux (ou litigation finance en anglais) est une activité issue du monde anglo-saxon, qui consiste à financer les frais d’avocats, de procédures, et d’expertises en lien avec un procès ou un arbitrage. L’encours total de cette classe d’actifs avoisine aujourd’hui les 10 milliards de dollars dans le monde.
“Il permet de soutenir aussi bien les coûteux arbitrages auxquels pourraient être soumises certaines petites et moyennes entreprises, que les actions collectives de personnes physiques ou autres entités (associations ou fondations). Un financeur leur permet de faire valoir leurs droits ou les droits de leurs adhérents, et d’obtenir le dédommagement adéquat”, explique Paul de Servigny, gérant chez Ivo Capital Partners.
Les financiers et leurs assureurs effectuent un travail d’analyse en amont pour vérifier et valider la qualité du contentieux et ses chances de succès.
“Nous avons découvert peu à peu cette activité, qui se développait en Angleterre, en Australie et aux Etats-Unis, grâce à des amis avocats aux Etats-Unis. Nous avons compris que les besoins de financements n’étaient pas remplis par les banques. Aujourd'hui, nous faisons partie des leaders de ce marché en France et en Europe. Nous avons déjà investi 150 millions de dollars et financé une cinquantaine d’opérations”, poursuit Sidney Oury, cofondateur d’IVO Capital Partners et responsable de l’activité de gestion sous mandat.
Lancé l’été dernier, le troisième millésime d’IVO Capital partners, IVO Legal Strategies Fund III, a effectué un premier closing de 25 millions d’euros le 8 août, et a déjà rassemblé 44 millions d’euros auprès d’investisseurs professionnels ou qualifiés pour un montant minimum de 100.000 euros.
Objectif : 150 millions d’euros
La structuration, réalisée avec un véhicule de droit français, une SLP (Société de Libre Partenariat) ressemble à celles employées dans le capital investissement. “La période de souscription de IVO Legal Strategies Fund III va durer un an avec l’objectif de lever 150 millions d’euros. Nous faisons des closings et appelons les fonds au fil de l’eau, environ tous les deux mois, quand nous devons financer un cas que nous avons retenu”, détaille Sidney Oury. Une fois les fonds appelés, la date de maturité ne peut excéder 5 ans, durée maximale pendant laquelle les fonds des investisseurs sont bloqués.
La période d’investissement durera pour sa part 3 ans.
“Dans le cas d’une décision de justice négative, l’investisseur récupère son capital. Si la décision est positive, il perçoit en plus les intérêts versés sous forme de dividendes. A chaque débouclement de cas, les investisseurs sont remboursés”, poursuit Sidney Oury. La durée moyenne de l'investissement avoisine les 4 ans.
Le gérant présente le financement de contentieux comme étant décorrélé de l’économie, des taux d’intérêts et des classes d’actifs traditionnelles avec des rendements à deux chiffres qui peuvent parfois dépasser les 20 % par an.
Essor important en Europe
Ce troisième fonds a vocation à financer davantage de contentieux en Europe, où l’activité connaît un essor important. “Après avoir commencé en 2014 avec une forte concentration sur des dossiers anglo-saxons (Etats-Unis et Angleterre), les dernières 3 années nous ont vu investir plus de 60% de nos capacités dans des cas européens”, indique Paul de Servigny.
"Que ce soit en France ou aux Pays Bas, deux juridictions où IVO Capital Partners est activement investi, les avocats et les tribunaux ont reconnu la présence et l’utilité des fonds de ‘litigation finance’”, poursuit-il. “Le monde des actions collectives européennes, fondées sur des décisions d’autorités gouvernementales ou similaires, condamnant divers types de pratiques illicites, ont attiré l’attention des financeurs depuis leur développement au cours des dernières années à la suite de la directive européenne dite “directive Dommage”. Les cadres législatifs établis dans certains pays permettent déjà à un financeur de soutenir la procédure en apportant les fonds nécessaires. D’autres pays tardent toutefois à avoir un cadre bien en place”,
Les fonds de IVO sont parfois investis dans des actions collectives qui visent des géants du numérique. “C’est le cas par exemple de l’action publique contre TikTok aux Pays-Bas, où nous finançons une association cherchant à améliorer la protection des données des utilisateurs majeurs et mineurs aux Pays-Bas”, indique Paul de Servigny.
Sidney Oury (Ivo Capital Partners) : “Nous avons déjà investi 150 millions de dollars et financé une cinquantaine d’opérations”.